Comment concevoir le lien entre corps et langage, pour un sujet ? Question essentielle dès lors que le corps propre s’articule à l’être parlant (le « parlêtre ») qu’est « l’humain ». Il s’agit de serrer d’aussi près que possible les incidences et manifestations cliniques de ce lien, à la fois étroit et énigmatique, ce qui éclaire le moment somatique du symptôme, dans son rapport au fantasme. Il s’agit d’éclairer, en repartant de Freud, la définition de Lacan de la pulsion comme « écho dans le corps du fait qu’il y a un Dire ». Cela permet de relire le fonds pulsionnel de la corporéité en lien avec la parole : comment la parole réprimée s’acquiert-t- elle un mode d’expression par l’organe, via le fantasme incorporé, de l’hystérie à la psychose ?
Question clinique essentielle permettant de réexaminer la notion même de « psychosomatique », par un retour à la position et à la clinique freudiennes.
P.-L.Assoun, Corps et symptôme (Economica/Anthropos.).
Le désir d’enfant est un moment de vérité capital de la féminité, dans son rapport à l’objet .
Il s’agira d’en déployer le ressorts pour saisir son rôle dans le devenir-féminin à travers le devenir-mère. Mais il s’agira aussi de cerner le rapport de l’homme au devenir père, qui obéit à une autre logique, ce qui permet de traiter l’implication du masculin et du féminin dans ce contexte. Enfin cela permettra de comprendre comment hommes et femmes, dans l’inconscient du couple, se rencontrent dans l’entre-deux de ces deux logiques désirantes, en un vœu partagé et distinct. On envisagera aussi les cas de gel du désir d’enfant chez certaines femmes et le refus symétrique de la paternité. Question théorique qui éclaire la clinique travers les situations où cette question fait symptôme, de la sexualité à la procréation en sa dimension symbolique, jusque dans la parentalité empêchée.
Freud homologue une « pulsion de savoir », qui éclot avec la curiosité infantile : le sexuel fait l’objet d’une pulsion de savoir dont il s‘agira d’examiner les composantes et le fonctionnement. Cela amènera à reconsidérer la question de l’ignorance, dont Lacan suggère qu’elle est une « passion » -- à côté de l’amour et de la haine -- et pas seulement un état privatif de savoir, ce qui implique le « désir de savoir ». La cure analytique se développe à partir d’une ignorance ouvrant la voie au savoir de soi et de l’Autre. Pourquoi y a-t-il un « refus de savoir », forme de haine particulièrement violente, fondement de toute haine ? Pourquoi le savoir, au-delà de son aspect intellectuel, est il doté d’une telle puissance en lien avec le sexuel sublimé? Comment concevoir l’inhibition du savoir, facteur de résistance ? Comment saisir les états de confusion où le savoir se trouve obnubilé et le symptôme comme le paradoxe d’un « savoir insu » dont l’autre nom est « inconscient ».
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