La notion pénale de « passage à l’acte », est devenue une catégorie psychopathologique. Il s’agit donc de clarifier ce point en centrant la question sur l’acte- symptôme. Dans quelle mesure un acte peut il avoir valeur de symptôme? Comment reconnaître la signification inconsciente d’un acte, quel qu’il soit ? Cela oblige à questionner le lien entre acte-symptôme et angoisse. Comme s’opère le passage du fantasme à l’acte, faut il y voir un accomplissement ou un échec du fantasme ? Cela pose la question de l’acte délinquant ou criminel et de son statut inconscient. Le passage à l’acte est ce symptôme destiné à être interprété, mise en acte du sujet. Cela pose enfin La question de l’acting out, c’est-à-dire des actes-symptômes survenant au cours de L’analyse et de leur lien au transfert .
P,-L. Assoun, L’angoisse, Le transfert, Economica/Anthropos
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L’ennui, expérience commune, mérite d’être abordée par la psychanalyse : elle est le premier signe de la dépression, qui peut aller jusqu’à la « douleur d’exister » mélancolique. Etymologiquement, l’ennui dit le tourment, c’est un affect qui, au-delà de ses formes passagères, peut s’avérer torturant (on dit bien « s’ennuyer à mourir »). L’ennui est une expérience majeure de la vie infantile, révélant le rapport douloureux de l’enfant au temps et au corps. La forme pronominale indique que le sujet s’ennuie de lui même, mais aussi parce qu’il est régi par le temps des adultes. La dépendance parentale, notamment envers la figure maternelle, sentiment de l’Autre envahissant, fait de l’ennui une forme de l’angoisse. Plus tard, s’ennuyer avec son autre vient signer une solitude à deux.
Une clinique de l’ennui élargie interroge l’expérience du vide, comme dans la dissociation schizophrénique. Mais le sujet peut faire de son « évidement » et de son désarroi, en sublimant son ennui, une expérience en lien à cet Autre à la fois absent et omniprésent qu’est le Dieu des mystiques. Ce qui interroge notamment les figures de la solitude et du féminin. L’ennui prend alors la portée d’une expérience intime de l’altérité, comme jouissance.
(*) Professeur émérite à l’Université Paris-7 (Université de Paris), psychanalyste, auteur entre autres de La sublimation. Leçons de psychanalyse, Editions Economica en lien avec cette session.
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Qu’est ce qu’un affect ? Que dit il du corps inconscient? L’affect est avec la représentation l’élément essentiel de la pulsion. C’est une décharge, mais aussi mobile : une simple crise de larmes montre la difficulté de saisir comment surgit l’affect à partir d’une représentation aveugle. L’affect ne se refoule pas, mais se réprime, explose ou se sublime.
C’est de l’angoisse, « affect des affects » que surgit la vérité inconsciente du sujet. En contraste, on saisit la naïveté des psychothérapies qui misent sur la puissance de l’affect en méconnaissant que le symptôme implique le sujet parlant. Mais c’est l’occasion de saisir comment le « parlêtre » se rapporte à ses affects, comme envers du langage, ce qui impose une relecture critique de la psychosomatique, mais aussi de la puissance sublimatoire de l’affect.
Ce réseau de concepts est, on le voit stratégique et ouvre des perspectives cliniques qui illustreront constamment le propos.
P.-L. Assoun. Corps et symptôme, 2009 ; Leçons psychanalytiques sur l’angoisse, 5e éd.,2014 ;La sublimation, 2017 : Ed. :Economica/Anthropos.
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On critique souvent l’analyse pour le temps qu’elle exige et qui paraît infini à l’époque où nous sommes. Freud s’est posé lui-même la question à la fin de sa vie dans un texte célèbre intitulé : « analyse avec fin et analyse sans fin ».
Le temps est d’abord un élément du contrat indispensable pour que le transfert puisse accomplir sa tâche, - rythme et durée des séances -, qui se décide d’un commun accord entre l’analyste et l’analysant.
C’est aussi le temps de la cure proprement dite, qui, lui, n’est jamais défini d’avance, mais qui prend fin aussi lorsque les deux protagonistes du transfert le désirent et d’un commun accord.
On verra enfin comment et pourquoi une analyse en tant que telle n’est jamais terminée dans la mesure où le travail entrepris se prolonge tout au long de la vie et continue à porter ses fruits.
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Première intervention : une perspective HISTORIQUE autour des auteurs psychanalystes britanniques : en effet WINNICOTT, BION, MELZER et MILNER permettent d’interroger les présupposés théoriques des pratiques actuelles de thérapies d’inspiration psychanalytique et leurs présupposés théoriques susceptibles de servir de CADRE à nos intentions de soin psychique et de symbolisation.
Deuxième intervention : Grâce une approche toujours PRATIQUE (cas cliniques), j’interrogerai les effets concrets d’une théorisation de la transitionnalité et du medium malléable. C’est par cet engagement sur le terrain de pratiques cliniques spécifiques particulièrement efficientes pour des patients qui ne relèvent pas d’un cadre psychanalytique classique, que la psychanalyste anglo-saxonne que je suis essaye de montrer sa force et la fécondité toujours renouvelée.
Catherine WIEDER
MCF Honoraire des Universités,
Psychanalyste
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